citoyen ACROBIS

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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 17:08

 

Mercredi   2   juin   2010   -   Aux   groupes,   adhérents   et   sympathisants   du  Réseau Sortir du nucléaire

Pour me contacter : stephane.lhomme@wanadoo.fr ou 05.56.63.26.54 ou 06.64.10.03.33

Introduction

 Le  Réseau Sortir  du nucléaire  traverse  une crise gravissime qui met clairement en cause sa  survie ou au moins sa continuation en tant qu'organisation véritablement antinucléaire. Actuellement, le Réseau est sous la coupe de personnes qui, pour arriver à leurs fins, n'ont pas hésité à organiser une fausse grève, à bafouer  les statuts pour débarquer  des administrateurs  dignes et courageux, à me licencier  brutalement, et à attaquer en justice des militants antinucléaires irréprochables.

Pour tenter de se "blanchir", ces gens ont lancé une pseudo consultation et font pour l'AG des  19 et 20 juin 2010 des propositions qui, en fait, sont déjà ficelées et qu'il ne reste plus qu'à adopter en l'état. Ce simulacre de   "rénovation   du   Réseau"   ne   doit   tromper  personne   et   ne  doit   pas   détourner   l'attention   des   vraies problèmes : peut-on continuer  avec  un directeur  qui a   délibérément  ouvert la crise du Réseau ? Peut on accepter des administrateurs qui attaquent en justice des militants antinucléaires ?

 

Voici mon propre point de vue sur  cette triste affaire et mes propositions dans la perspective de l'Assemblée

générale  des   19 et  20 février  2010 et  de  la  suite  des  évènements.  Vous  pouvez rediffuser  librement  ce document pour contrebalancer, autant que faire se peut, la désinformation de ces  véritables  putschistes qui disposent, eux, de tous les moyens de communication du Réseau.

 

Une crise soigneusement préparée et délibérément ouverte

 Avant toute chose, chacun doit savoir que la grave crise traversée par le Réseau Sortir  du nucléaire n'est pas fortuite : elle a été  soigneusement préparée  par diverses personnes (dont certaines extérieures au Réseau, cf

plus loin)  et délibérément ouverte par le directeur administratif Philippe Brousse    . Ainsi, dès le mois de novembre, dans le dossier qu'il a monté pour me licencier, il écrivait :

 " Stéphane tire une importante part de sa légitimité, tant interne que publique, de son double statut de porte-parole  et  de  salarié  du  Réseau.   A   partir  du  moment où   ce  statut lui  sera retiré  par  son  licenciement , sa légitimité  se  verra grandement amoindrie. Lui seront également  retirés  de  droit l'autorisation de s'exprimer au nom du Réseau et les moyens de travail correspondant à son poste.

Une communication adaptée devra être faite auprès des associations membres du Réseau pour leur expliquer la situation "

 Chacun pourra  constater   le  cynisme  émanant  de  ces   considérations. Les  putschistes  étaient parfaitement conscients des dommages qu'ils risquaient causer au Réseau, mais ils pensaient que tout se passerait "bien",

sous-estimant gravement la juste réaction de nombreux adhérents.

 

Les dessous de la crise

 

Pourquoi cette  crise a-t-elle  été  délibérément ouverte ?  En partie pour des  raisons  internes : le  directeur administratif  voulait  un pouvoir bureaucratique total  (voir  plus loin), et certains salariés se voyaient bien à

ma place ce qui est désormais le cas. (Ils n'ont pas compris que le fait de s'exprimer  parfois dans les médias n'est pas une gratification mais juste un moyen  de faire connaître les positions du Réseau. Et il  n'ont pas  compris que "passer  dans les médias"  est le résultat d'un travail acharné : il ne suffit pas de se décréter porte-parole pour que les micros se tendent).

 

Mais ce serait une erreur de croire que la crise du Réseau est seulement une question interne. En effet, depuis plusieurs années, le  directeur administratif   rêvait  de   rapprocher le Réseau des associations   écologistes

"raisonnables"  (comme FNE, WWF, etc), participant au Grenelle de l'environnement (malgré l'interdiction d'y parler de nucléaire  !), invitées  de temps  à autre à l'Elysée  pour  cautionner  la politique "écologiste" de

l'Etat, etc.

 Ces organisations supportaient mal le  positionnement clairement antinucléaire du Réseau qui, par comparaison, faisait trop ressortir leurs compromis ou leurs compromissions. Sachant que j'étais porte-parole du Réseau depuis  8 ans et que, avec d'autres, je m'assurais que  le Réseau restait  bel et  bien fidèle à  ses engagements  antinucléaires, quitte  à pointer  parfois  les  positionnements  ambigus de certaines associations

(FNE, WWF, etc)  ou personnalités  (Arthus-Bertrand, etc), il est clair que mon élimination (et  celle des administrateurs militants)  convient  à tout ce petit monde. Par ailleurs, des mouvances écologistes entendent désormais  faire alliance avec le très pronucléaire PS pour les élections à venir  (présidentielle, législatives, etc) : il est clair  que certains souhaitent que le Réseau reste tranquille et ne vienne pas tout gâcher avec un petit "détail" appelé nucléaire…

 La preuve par l'Ultimatum climatique

 

Ces divergences se sont cristallisées fin 2009 autour  de l'affaire de l'appel  Ultimatum climatique.  Lancé par Greenpeace et le WWF avant le sommet de Copenhague sur le climat, cet appel demande à M Sarkozy de " prendre la tête de la lutte  contre le changement climatique " mais, "oubli" aussi grave que délibéré,  sans préciser qu'il ne fallait pas  utiliser le nucléaire à cet effet    (alors  que, justement, M Sarkozy ne cesse de promouvoir le nucléaire pour "sauver la planète").

Des  discussions  vives  -  pour  ou  contre  signer  cet  appel  -  ont  eu  lieu en  octobre  et  novembre. Philippe Brousse, son assistant X. Rabilloud ainsi que la nouvelle porte-parole Charlotte Mijeon se sont violemment engagés pour  cet appel, la majorité du CA et moi-même contre. Finalement, à la mi-novembre, le Conseil d'administration du Réseau a rejeté la signature de cet appel .

C'est précisément en réaction (voir  ci-dessous les  20 et 26 novembre)  à cette  décision qu'a été  lancée la cabale  qui  a  finalement  permis  de me licencier  et de débarquer au passage  les  courageux administrateurs (dont Didier Anger) qui avaient pris position contre Ultimatum climatique ET refusé mon licenciement.

Bien sûr, les putschistes se sont bien gardés de porter la discussion sur le plan du débat d'idées, sachant qu'ils seraient  totalement minoritaires  dans le Réseau, comme l'a montré l'adoption lors de l'AG de février  de la motion proposée par mon groupe local, Tchernoblaye : " Concernant le climat, le Réseau ne signera aucun texte qui n'écarte pas   explicitement  l'option nucléaire ". Se sachant marginalisés  sur le fond, les putschistes ont donc eu recours à la calomnie et aux accusations les plus basses contre la majorité du CA et contre moi.

Chacun   aura   noté   que   des   représentants   d'associations   écologistes   nationales   (APE,   RAC,   etc)   ont directement  participé au putsch  lors  de l'AG de février. C'est ainsi que, en contradiction avec les  statuts (qui  prévoient   le   renouvellement  annuel   d'un  tiers   seulement  du  CA),  tous  les   administrateurs   ont  été débarqués et remplacés par  d'autres… dont certains  que personne n'avait jamais vu auparavant  ! Oui, il y a actuellement au CA du Réseau des gens sortis de nulle part, mais qui n'y sont certainement pas par hasard.

 Une cabale politique masquée par des accusations bidons

 Pour ceux qui douteraient encore que mon élimination soit le résultat d'une cabale, j'invite chacun à prendre note de ces deux faits séparés de 6 jours à peine :

 20 novembre 2009  : la salariée Nouara Scalabre envoie à 11h17 sur  la liste Copenhague2009 (qui regroupait le CA, les salariés, et des personnes extérieures proches) un mail explicite : " Nous sommes plusieurs salariés du réseau à être  accablés  par le retrait du réseau d’Ultimatum climatique ".

 26 novembre 2009 : douze salariés écrivent au directeur  (qui en réalité, a sollicité  et co-rédigé ce courrier) pour lui demander de me   licencier mais sans aucunement évoquer l'Ultimatum climatique : subitement, je serais devenu un véritable tortionnaire qui les harcèlerait !

 Six jours  !  Et même quatre en décomptant le week-end : juste le temps pour  le  directeur  de rédiger  une écœurante lettre de délation et de la faire signer par les salariés dont plusieurs m'ont avoué être "obligés" de signer, "pour soutenir leur directeur". L'un d'eux était embauché depuis 15 jours,  je ne l'avais jamais vu  !

Pour mémoire, depuis 8 ans, je travaillais à mon domicile en Gironde, à 600 km du siège de Lyon : qui peut sérieusement croire que je pouvais  harceler à distance un groupe de douze personnes, soudées entre elles et surtout au directeur  administratif et au directeur financier ? D'ailleurs, aucune preuve de ce "harcèlement" (de supposées menaces et insultes !) n'est apportée, et pour cause : tout est inventé.

D'autre part,  je n'ai jamais eu le moindre pouvoir hiérarchique sur qui que ce soit . Pendant que Philippe Brousse   construisait  sa  carrière bureaucratique  (il cumule aujourd'hui les postes de  directeur,  directeur administratif  et DRH !), je suis resté un salarié ordinaire et, surtout, un militant de terrain (avec mon groupe local Tchernoblaye). C'est aussi cela que mes "collègues"  de Lyon me reprochaient sans l'avouer, eux qui vivent sur l'argent militant mais sans jamais "militer" ailleurs qu'au bureau !

 On note d'ailleurs, dans les modifications des statuts édictées par le directeur et le CA provisoire,

l'interdiction  pour un salarié de représenter un groupe à l'AG. C'est clair  : pour  eux, les  salariés du Réseau ne doivent pas être des militants !

 Une fausse grève pour "ficeler" l'AG de février 2010

 Le 3 janvier  2010, le CA a logiquement et courageusement rejeté mon licenciement et même toute sanction contre moi. Mes "chers collègues"  se sont alors "spontanément" mis en grève pour obtenir mon licenciement.

Il s'agit d' une honte indélébile pour le Réseau  : des salariés en grève pour  faire licencier  un autre salarié qui, faut-il le rappeler, n'avait aucun pouvoir hiérarchique sur eux. 

Qui plus est, il s'agissait en réalité d'une  fausse grève  puisqu'ils avaient dès le départ l'assurance d'être payés (le "directeur financier"  du Réseau, Jacques Caclin, était d'ailleurs  parmi  les "grévistes" !)  Finalement,  en

poussant  leur fausse grève jusqu'à l'AG des  6 et 7 février  , les salariés  ont  réussi à faire  débarquer  les administrateurs dignes et courageux qui s'étaient opposés à mon licenciement ET à la signature d'Ultimatum

climatique. Les nouveaux administrateurs ont au contraire été choisis pour leur soumission au directeur.

 Bien sûr, on peut se demander pourquoi l'AG, composée majoritairement de gens de bonne foi, a accepté ce véritable coup de force. L'explication est simple : avec le plus  grand cynisme, les salariés ont exposé que, étant en grève, ils n'ouvraient plus le courrier, les dons n'entraient donc plus, les finances s'effondraient et le Réseau allait sous peu disparaître.

 Par contre, si tout le CA était débarqué, les salariés accepteraient alors d'arrêter la grève et de ne pas tuer le Réseau ! C'est donc par  ce  chantage indigne  que les "grévistes" ont réussi leur coup, en menaçant de couler le Réseau. Comment leur faire encore confiance ?

 Un nouveau CA… à la botte

Il est à noter que, lors de la préparation des AG, seul le directeur administratif détient la liste des inscrits et il ne s'est pas gêné pour utiliser les moyens du Réseau pour présenter la crise à sa façon, mais aussi pour s'offrir à nos frais  le concours d'un avocat  (autre que  Me  Busson, l'avocat  habituel du Réseau)  avec lequel  il a préparé le débarquement des administrateurs et les procédures contre moi.

Le nouveau CA, installé par les salariés, ne leur apporte logiquement aucune résistance. A peine élu, il a ainsi voté (comme prévu à l'avance)  le paiement intégral des jours de "grève"  et,  comme dans  une organisation stalinienne, il a décidé que je devais faire  des excuses par écrit  au directeur et au directeur financier (ce que bj'ai bien sûr refusé de faire). Et  enfin, à la  demande  express  du directeur  administratif, le CA  a voté mon licenciement  début avril en bafouant le vote de l'AG  du 7 février qui a interdit tout licenciement d'ici juin 2010.

 Une plainte en justice qui humilie le Réseau

 Pire : se pliant  à l'exigence du directeur  administratif, le CA  a  déposé début avril  une  plainte  en justice " contre   Stéphane  Lhomme   et   contre   X " .  Il   s'agit   là  d'un  acte gravissime : d'habitude, les  militants

antinucléaires sont perquisitionnés sous la pression du lobby nucléaire. Cette fois-ci, la police va intervenir…envoyée par les actuels dirigeants du Réseau Sortir du nucléaire (directeur et CA).  Honte à eux .

 Derrière   les  prétextes   avancés   (" faux,   usage  de   faux,  atteintes   au  système   automatisé   de   données   de l'association "), pour faire croire que  des  actes graves  ont été commis, les putschistes  visent en réalité  la

simple diffusion d'une lettre des  8 administrateurs  qui ont été "débarqués" en février  : désormais, dans  le Réseau, il est interdit de discuter (sauf à passer sous les fourches caudines du directeur administratif)

 

Cette plainte en justice étant en cours, je ne souhaite pas en dire plus pour le moment, mais il faut savoir que je n'ai strictement rien  à m e reprocher dans cette affaire  qui, à nouveau, relève de la manipulation et de la désinformation : il fallait bien trouver (et même inventer) un prétexte pour me licencier…

 Le Réseau reste hélas signataire de l'appel Ultimatum climatique

De façon édifiante, le CA  actuel et le directeur administratif  bafouent une décision d'AG  en maintenant la signature de l'appel "Ultimatum climatique" (Cf http://ultimatum-climatique.org ; Bandeau défilant du bas :"Ils   soutiennent  l'appel").  Pourtant,  une   motion  proposée  par   mon  propre  groupe   (Tchernoblaye)   a  été adoptée  par  l'AG  le  7 février  et dit que   "Concernant le climat, le  Réseau  ne signera aucun  texte qui n'écarte  pas   explicitement   le  recours  au  nucléaire  ". Mais   la  signature  du  Réseau  est  maintenue  sous l'incroyable prétexte que la motion. ne serait pas rétroactive : voilà une écœurante méthode bureaucratique permettant de bafouer la volonté de l'AG et d'enterrer le positionnement antinucléaire du Réseau.

Conclusion : verdict le 21 juin 2010

 Mon modeste cas personnel est réglé : licencié, je "travaille" désormais au Pôle emploi. Mais  il faut être clair : le Réseau ne peut, ne doit pas continuer  après l'AG de juin 2010 avec les gens qui ont organisé des cabales,  licencié   tels   des  patrons-voyous,   débarqué  illégalement   des  administrateurs   intègres,  dévoyé l'engagement antinucléaire du Réseau et finalement  attaqué des antinucléaires en justice .

Les  participants à l'AG  des  19 et  20 juin doivent  prendre leurs responsabilités : si le directeur, le directeur  financier, et les administrateurs  putschistes sont toujours en place le 21 juin, comme si de rien n'était, alors le Réseau sera définitivement décrédibilisé  et sera même passé du côté de nos adversaires . Il faudra alors en tirer toutes les conséquences. L'AG de juin est la dernière chance pour sauver le Réseau…

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Published by JM Roy - dans environnement